Un maître pour un feu couvant ?

Le paysage défilait tristement, laissant derrière lui tristesse et désolation. Le pays qui autrefois était le pays de la gastronomie n’était plus rien que des étendues et des collines teintes de gris et de noir, même les villes et villages traversés semblaient fait de la même matière. Durant un temps, plus aucun bruit ne s’était fait entendre parmi les prisonniers, les volets d’un rouge basque, seule tache de couleur dans le paysage, d’une maison retenait toute l’attention au point que cela aurait pu paraître comique. Cette idée avait effleuré la tête rouge de la jeune Bishop, mais aucun sourire ne se peignit sur son visage d’adolescente. Les yeux améthyste fixés sur la place vide face à elle, l’adolescente fredonnait un air à la fois triste et porteur d’espérance.

« Comment pouvez-vous être aussi calme, dans une situation comme celle-ci ? »
« C’est justement parce qu’elle est dans ce type de situation qu’elle se permet de fredonner. »

Tout le monde se tourna vers la voix masculine et se réfugia le plus loin possible du démon qui se trouvait à leur hauteur. L’adolescent se contenta d’arrêter sa chanson et de regarder le démon droit dans les yeux sans rien dire. Le repli des prisonniers ne leur avaient pas fait oublier le périmètre de sécurité qu’ils avaient mis entre eux et elle, pour autant elle ne s’en offusqua pas. Le démon la détailla un instant avant de parcourir tout ce beau petit monde en souriant avant de disparaitre. Une femme en colère pesta et injuria le démon, une autre lui hurla de se taire.

« Qu’est ce qui pourrait être pire !! »
-Etre mort.

Tous se figèrent et s’assirent en silence sans bouger, comme elle l’avait fait depuis le début du voyage. Rien qu’en prononçant ces deux petits mots, l’adolescente avait rappelé l’horreur de la rafle et l’égocentrisme exacerbé des individus.

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Simplement étendue sur le sol, le dos tourné à la porte et les yeux fermés la silhouette emblait de chiffon et son rythme respiratoire était calme et régulier. Elle aurait pu ressembler à toutes les autres formes se trainant au sol si la lumière ne jouait pas dans ses longs cheveux dévoilant les teintes de rouge, de brun et de blond. Un des esclave l’avait traité de démon et elle avait répliqué du tac au tac qu’elle pouvait le prétendre sorcier en vue de ses cheveux roux, ses yeux verts et de sa nature de gaucher. Depuis plus personne ne lui avait adressé la parole et elle mangé son assiette glissée entre les barreaux sans rien dire en remerciant par simple politesse son jolié.

Des bruits de pas et des voix se faisaient dans le couloir. L’heure des visites et de la vente aux esclaves était arrivée. Les autres cellules étaient animées de vie, elle continuait de fermer les yeux laissant les autres à leur manège.

Plus les pas s’avançaient moins les appelles aux secours se répercutaient sur les parois des cages et de la pièce. Puis ils s’arrêtèrent et furent suivi d’un silence, silence qui ne plaisait guère à la jeune fille.

« Bonsoir. »

Cette dernière ouvrit grand les yeux sous le choc, comme si elle avait été un automate. Puis elle se dirigea vers le mur située en face de la porte, où se trouvait un assez gros rocher qui lui servirait de chaise. Elle prit bien garde de fermer les yeux avant de se retourner vers la porte. Elle n’était pas stupide au point de ne pas deviner que son comportement et surtout la couleur peu ordinaire de ses cheveux n’avait pas joué un rôle dans ce début de « dialogue ». Aussi attendait-elle le bon moment pour dévoiler son regard.

- Bonsoir. Avez-vous trouvé ce qui vous interessait dans ce marché ou est-ce par simple curiosité que vous êtes en ce lieu ?

Autant ne pas tourner autour du pot et aller directement au sujet. Elle avait accepté l’idée d’être esclave, mais d’avoir un maître…. Ça jamais !!!! Elle avait bien trop de fierté pour ça et elle savait que si elle n’arrondissait pas les angles cela risquait de lui jouer des tours.
Une porte grinça et fut accompagnée par une odeur de vieux livres. Son coup se tendit en sentant ce parfum d’ancien et en s’imaginant toutes ces pages écrites qu’elles pourraient dévorer si bien sûr elle était libre. Puis le battant de la porte fut refermé ramenant l’odeur des cages et le silence oppressant des lieux.

« Cette jeune fille n’a pas opposé de résistance lorsqu’on nous l’a amenez et n’a pas cherché à s’enfuir non plus, messire Darkness. Pour autant, elle refuse de nous donner son identité. »

-Quel bon toutou, vous les avez bien dressé dites moi. Vous leur donner des susucres au moins.

Le ton avait été moqueur et piquant, elle ne supportait pas quand les gens s’abaissaient devant les autres. Surtout quand ces derniers s’étaient montrés détestables mais malgré tout « humains » envers les prisonniers.

-Au moins vaut-il reconnaitre qu’ils sont loin d’être stupide et méprisables, puisqu’il s’occupe bien des prisonniers. Ce n’est pas un beau métier, devoir entendre des cries, des insultes et des gémissements durant toute la journée. J’espère au moins que vous leur rendez la pareille.

Il ne fallait pas se méprendre, Amber ne cherchait pas à trouver grâce aux yeux des sorciers présent dans la salle ni même aux yeux du vampire qui se tenait devant elle. Des cheveux noirs encadrant le visage, et recouvrant la nuque, et des yeux améthyste comme les siens, et de stupides canines. Autrement rien qui puisse le prétendre au rang de « dieu vivant ». Quand à la tenue… le vampire avait du confondre entre visite chez les esclaves avec un défilé de haut couture style aristocratique, tout y passait, de la broderie à l’épée.
Vous l’aurez compris si la jeune femme, qu’est Amber, voit le vampire qui se tenait devant elle, c’était parce qu’elle avait également ouvert les yeux, dévoilant le parfait reflet du regard du vampire, du moins la couleur.

-Simple curiosité. Vous ne saviez plus quoi faire comme destruction et transformation en enfer, pour que vous veniez sur cette terre ? Ou tout simplement l’idée ne vous a-t-elle pas effleuré votre auguste esprit ?

Que tous les sorciers se prosternent face contre terre pour ce vampire, elle ne le ferait pas. Était-elle au moins consciente du danger qu’elle encourait en le provoquant ? Pour dire la vérité, elle s’en moquait comme du contexte de cette discussion. Sa mâchoire était serrée, elle révait de dire ses quatre vérités à ce vampire, mais elle n’avait pas toutes les données pour pouvoir l’insulter ouvertement.

Visiblement, Amber avait fait mouche et n’avait pas attendu pour voir une partie du véritable visage du vampire. Elle avait déjà un début de profil, bien qu’elle n’en demandait pas tant. Le vampire avait pris la mouche lorsqu’elle l’avait critiqué, interessant, puis il l’avait « menacé » en lui expliquant que les seuls dressés étaient les esclaves et que les sorciers présents lui obéissaient depuis son arrivée. Elle éclata de rire en entendant ces mots.

-Amen. Pour ma part la limite est très faible entre esclaves et ceux qui sont sous vos ordres. C’est à peine s’ils ne retiennent pas leur respiration de peur de votre colère. Ce n’est pas du respect, c’est de la terreur. On ne vous suit pas pour ce que vous êtes mais pour ce que vous pourriez faire contre eux. En un sens c’est exactement le même chose avec les esclaves.

Le vampire continua ses explications d’un ton froid sans réagir à cette phrase. A présent, il s’agissait des esclaves au tempérement bien trempé. Et dire qu’elle n’avait pas encore ouvert les hostilités et qu’elle discutait, certe avec tension, mais tranquillement.

- Une cage reste une cage messire, et ce quelque soit la forme qu’elle prend. Mais je doute que vous réalisiez cette subtilité. En faite l’être le plus à pleindre entre nous tous ici présent c’est vous.

Partir, et retrouver sa liberté, n’importe qui en rèverait dans cette situation. Même elle y pensait mais forte de son expérience –début de vie en fait- chez les Bishop, elle savait que cette poudre aux yeux pouvait s’avérer bien plus dangereuse que rassurante. Elle en avait faillit en mourir, aussi savait-elle de quoi elle parlait- plutôt pensait.

Quand à sa question, elle fut suivit par un ricanement de la part du vampire.

« Rien de tout ça, disons que je suis déjà venu ici plus jeune et que c’est un Pays qui m’a plu et que j’ai toujours rêvé d’avoir…. Ni plus ni moins, ce qui est aujourd’hui le cas, comme tu peux le constater… »

Amber garda le silence bien qu’elle avait des choses à dire à ce vampire, a quoi sert de détenir les terres d’un pays si l’on n’est pas dans le cœur de son peuple. Au final on ne possède qu’une ombre de ce pays, et non la totalité.

Lorsque leur regard se croisa le vampire ne fut pas surpris par leur couleur. Interessant. Un être qui ne jugeait en aucun cas sur l’apparence. Son visage se referma lorsqu’on lui demanda son nom et ses mains se crispèrent sur la pierre froide de sa jole.

-Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, et bien que cela vous indiffère visiblement, les gens on du mal à accepter les différences. Mes cheveux ont déjà du mal à passer, pour autant on s’attend à ce que mes yeux y soit assorti. Mais pas de bol pour moi, ils sont améthyste, la même couleur que ceux du tyran. J’espérais voir de la surprise mais finalement c’est interessant de tomber sur quelqu’un qui se moque pas mal de ça. Pas comme certains qui sont « protégés » par des capacités.

Elle avait fait référence aux sorciers sans aucune hésitation en plantant son regard dans celui de l’un d’entre eux. Ce dernier recula d’un pas face à ce regard, mais il chercha à reprendre très vite contenance.

-C’est ainsi que tu salues une vieille connaissance Bishop. Ou faut-il que je te casse une nouvelle fois le nez pour que tu daignes m’adresser la parole...Peter.
« Les rumeurs étaient donc fondées. Je savais que tu étais coriace, mais pas à ce point. Bien que tu sois différente à présent. Ou est donc passée cette flamme dans ton regard pauvre humaine qui ne vaut rien. »

Un semblant de sourire se peignit sur le visage de la jeune fille. Pour autant elle gardait le silence sur cette facette de sa personnalité. Par le passé, elle se battait pour vivre la vie à pleine dent, à présent elle était résignée mais se battait plus par principe que par conviction.

-Que dire des sorciers qui perdent leur pouvoir dans ce cas. Si je suis ta logique Peter ils vaudraient moins que rien. Ce qui signifie que rien vaut déjà quelquechose.
« Ferme-là ! Tu ne sais rien. Tu n’as jamais rien compris de toute manière. La famille a eu raison de te renvoyer vu que tu n’étais pas capable de la servir.»

En entendant cela son sang ne fit qu’un tour et Amber se jeta littéralement son les barreaux de sa cage telle une lionne furieuse. Sa main faillit s’agripper au tissu du vêtement du sorcier. Elle avait tant de chose à cracher à la figure de son cousin, mais elle ne le ferait pas, pas ici, pas maintenant, pas face à son visage neutre où elle pouvait lire de l’amertume et de la souffrance. C’était un secret de famille. Qui voudrait voir naitre un être incapable de magie au sein de sa famille de sorcier. Personne. Pourtant cela avait été le cas pour elle, elle était cet être sans magie née parmi les Bishop. Du moins c’est ce qu’elle croyait.

Elle refoula sa colère au plus profond d’elle. Ce n’était pas la peine d’être désagréable envers les autres, ils ne lui avaient rien fait par le passé. Aussi s’écarta-t-elle des barreaux et se recomposa-t-elle rapidement un visage avenant. Sa voix était aussi posée qu’avant l’altercation avec Peter Bishop.

- Amber. C’est le nom auquel je réponds. Et cet abruti là bas peut vous confirmez que suis indressable. J’ai été élevé chez les Bishop pendant un temps avec la cousine de cet homme. Lorsqu’elle est partie à l’étranger, on m’a renvoyé. Depuis j’ai fait ma route et je suis tombée ici. Désirer vous savoir autre chose ?

Dans cette histoire Amber avait menti par homission. L’histoire officielle de la famille avait été le départ de la fille de Sai Bishop à l’étranger, et elle s’y était tenue. Le nom de l’enfant n’avait jamais été divulgué entièrement, autrement cela risquait de pauser problème. Seul les deux derniers prénoms avait été dit : Léopoldine Maryweather. Ce qui permettait a Amber de mentir tout en disant la vérité. Peut-être un jour allait-elle envoyer une lettre aux vieux pour les félicités de cet abandon.

Un nouveau ricanement puis un autre, leurs visions du monde étaient totalement aux antipodes l’une de l’autre, pour autant chaque argument se valait de part et d’autre de ses barreaux. Lui, le vampire Aijiro, voyait le monde comme un terrain de jeu où il dictait les règles en réprimant toute personne qui s’opposait à lui. Il classait les êtres par catégorie, sans cherché à s’en cacher. Pour autant il y avait une faille dans son analyse du monde, elle lui avait lancé un indice juste avant mais il n’avait pas relevé. Considérant probablement que ceci était une élucubration d’une inférieure.
Oui en suivant sa logique, tout et rien pouvait en effet devenir des chaines empêchant toute avancée ou alors qui nous empêchaient de voir ce qui nous entourait.
Elle avait écouté attentivement le vampire et pouvait en conclure la chose suivante, il n’arrivait pas à voir au-delà de sa petite stratosphère. Ce vampire avait toujours eu ce qu’il désirait, tous ses caprices lui avaient été accordés, il ne connaissait pas le refus et ne le comprenait pas, pire, il n’allait pas chercher à le comprendre. En un sens il n’avait jamais eu d’éducation pour pouvoir ce mélé aux autres. Toujours pousser vers le haut à lui souffler quoi faire, jusqu’au jour où il avait dominé. Ce vampire ne connaissait pas les limites, non pas parce qu’il les rejetait, mais tout simplement parce qu’on ne les lui avait jamais montré et expliqué. A présent le refus et le rejet allait le protéger de ces fameuses limites.

Lorsqu’elle attendit la demande du vampire, ce fut à elle de ricaner, un ricanement valant ceux qu’elle avait obtenu du vampire. Elle s’en retourna vers son rocher en faisant tourbillonner sa robe autour d’elle puis elle s’y rassit en croisant les jambes, le menton dans sa main, un sourire moqueur sur le visage et cette lueur sauvage dans les yeux.

- Probablement pas devenir une de vos marionettes, j’ai trop de fierté pour ça. Vous êtes peut-être le maitre des lieux mais vous n’en avez pas l’âme. Vos yeux voient l’Enfer et non la France. Le passé est-il donc plus rassurant que le présent Aijiro Darkness ?

Elle n’attendait aucune réponse à cette question. Ce qu’elle voulait était que ce vampire y réfléchisse réellement. Ils venaient tout deux de deux mondes distincts pour autant elle était sûr que l’esprit de vis-à-vis était vif.

-Votre point de comparaison est l’Enfer, or ici c’est la France, les croyances sont encore bien encrées dans le cœur des gens que vous n’entre-voyez qu’à peine. Vous ne vivez pas avec le pays. Vous cohabitez, nuance.

Le sourire d’Amber s’élargit en repensant au discours qu’il lui avait fait sur le respect qu’il réclamait tant. « Tant que je suis respecté c’est tout ce qui m’importe peu importe la manière ! » Amber avait pensé ses mots par le passé et elle avait finit par se battre encore et encore contre les autres et surtout contre elle-même. Le vampire qui avait envahit la France était-il donc de cette trempe qui avait besoin du total opposé de ce qu’il réclamait. Ses yeux pétillaient de nouveau de vivacité, face au mur que représentait la vision du monde de ce vampire. Il l’avait appelée jeune effrontée, il ignorait jusqu’ou cela s’étendait chez elle.

- Le respect, est-ce vraiment ce que vous désirez Aijiro Darkness ? Dans ce cas pour quelle raison est vous restez à discuter avec moi, puisque je suis bien loin de correspondre à votre définition de ce mot. Qu’avez-vous donc à chercher l’exact opposé de ce que vous prétendez ? Vous m’avez dit de trouver le vrai du faux, en ce moment précis je vois deux vérités, la votre et la mienne. Et je me demande laquelle de nos deux vérités sera la plus forte et l’emportera sur l’autre.

Durant son discours Amber s’était levée et dirigée vers le vampire. A présent elle se trouvait très proche de lui, seul les barreaux de la geôle les séparaient. Son visage était levé vers celui le vampire, l’inconvénient de ne pas mesurer un mètre quatre-vingt, et on pouvait y lire de la provocation et de la détermination.

- A moins bien sûr, que vous ayez peur de perdre face à une être inférieur.

(ok pour ta demande . Voyons lequel des deux éduquera l’autre. Le maître ou l’esclave ?)

Devenir une marionnette, ce n’est pas non plus ce que demandait le fondateur, certes, certains esclaves brisés n’étaient plus que l’ombre d’eux même, des vies qui avaient refusé l’autorité du vampire et au final avait fini brisé et au service du vampire sans aucune âme et sans aucune vie, ce qui d’un côté plaisait au vampire, mais, d’un autre, il trouvait aussi que c’était assez ennuyeux qu’on lui obéisse sans aucune répartie, bien qu’il en coûte de se rebeller face à ce buveur de sang qui déteste ironiquement les actes de rébellion, d’un autre côté aimait avoir un peu d’action qu’une vie monotone, et la répartie de la jeune femme lui plaisait assez dans le sens où il allait sans doute s’amusait s’il se décidait réellement à l’acheter pour en faire une de ses propriétés !

Elle avait quand même du cran de s’adresser ainsi à celui est à la tête de ce Pays qu’est la France, oh oui, il en fallait du courage, autant être suicidaire, pour oser s’adresser ainsi au fondateur, une chance sans doute que les barreaux de la cage les séparaient et empêchait la jeune femme de se prendre une baffe ou peu importe le coup pour avoir osé s’adresser ainsi au vampire… Il eut un léger rictus aux paroles de la jeune femme c’est elle qui parlait de passé, mais, le présent est bien que la France est devenu en quelque sorte l’image des enfers, les êtres démoniaques règnent en maîtres sur ce Pays et elle ose parler de passé alors qu’elle semblerait préféré le passé d’une France sans démon qu’une France ravagé par lui-même et trois de ses confrères ! Il prit alors la parole :

« Qui parle de marionnette, tu pourrais avoir ce que tu désires contre un minimum de docilité, mais, si tu l’entends ainsi, je peux aussi employer la manière forte ! C’est toi parle de passé mais, c’est toi qui semble refuser le présent actuel et le fait que je sois à présent à la tête de ce Chaos qui règne en France ! Tu oses me parler de passé, mais qui regrette le plus le passé ici même à ton humble avis ? »

Oui, bon, il n’attendait ici aussi aucune réelle réponse de la part de la jeune femme, il ne regrettait pas vraiment l’enfer puisqu’il avait recrée ce Pays où il régnait d’une poigne de fer à l’image même de son endroit de naissance qu’est l’enfer ! Pour le vampire, il n’est que dans un Pays qu’il a conquis, ni plus ni moins, ce qui pourrait sans doute paraître absurde pour certains… Il eut un nouveau sourire avant de s’adresser à la jeune femme, une idée derrière la tête du vampire ? Oui sans doute.

« Chacun ses croyances, chacun ses convictions mais, une chose est sure, les plus forts écrasent les plus faible et c’est ce qui est arrivé avec ce Pays, les humains et les hybrides et toutes les faibles choses qui habitaient ce Pays sont devenus les esclaves de nous autres démons ! Et ça, tu ne pourras pas le nier très longtemps, alors vivre avec un Pays, disons que j’ai remodelé ce Pays dans un meilleur contexte, plus adaptés aux nouveaux maîtres de la France, qui reste quand même le Pays qu’il était avec quelques détails changeant ! »

Bouger est sans doute ce dont il a le plus envie, oui, le fondateur a parfois besoin de se heurter à des problèmes et des obstacles, si la vie devait être calme, elle serait d’un ennui presque considéré comme mortel, le vampire le savait sans doute mieux que quiconque, après tout, un endroit trop calme ou ça bouge que très rarement, on a plus vraiment envie de rester, donc des obstacles sont sans doute le bienvenue sans doute… Il ricana avant de reprendre la parole :

« Oui le respect fait partie des choses que je souhaite et surtout que je veux, mais, il n’y a pas que ça, une vie monotone et calme n’est rien, juste ennui, mais, il faut savoir aussi avoir des obstacles sur son chemin ! Tu n’es peut-être pas docile et respectueuse, mais, peut-être un jour tu changeras d’avis, même si tu sembles avoir de la détermination, disons que la raison première à mon intérêt soudain pour toi, est le fait que je te trouvais étrangement calme ! Ni plus ni moins ! »

Un défi, bien soit, le fondateur regarda le sorcier à ses côtés, un simple regard et l’homme parti chercher une laisse et un collier sans que le fondateur le lui demande, les jeux sont fait, il allait relever le défi de la jeune femme dans sa cage, qui sait, arrivera-t-il à la rendre moins sauvage, qui sait arrivera-t-elle a faire montrer un autre Aijiro qui sommeille dans ce cœur de pierre de vampire qui règne d’une poigne de fer sur cette France, le sorcier revint avec son collier et sa laisse, le fondateur les prit et regarda la jeune femme s’adressant à elle :

« Serait-ce une défi ? Si tel est le cas, je le relève ! Mettras-tu ce collier seule ? Ou devrais-je venir te le mettre de force ? »

Les jeux sont faits et le vampire aimait les défis, qui aura le dernier mot ? Seul le temps le dira sans doute surement, rien n’est joué d’avance, le parcourt sera sans doute long pour les deux mais, rien n’est joué d’avance, même pour le buveur de sang qui se doutait que pour la rendre docile, il allait sans doute lui falloir beaucoup de temps…

[Je sens qu'on va rire. N'oublie pas non plus d'activer ton passeport Français. ^^]

Il eut un léger rictus aux paroles de la jeune femme c’est elle qui parlait de passé, mais, le présent est bien que la France est devenu en quelque sorte l’image des enfers, les êtres démoniaques règnent en maîtres sur ce Pays et elle ose parler de passé alors qu’elle semblerait préféré le passé d’une France sans démon qu’une France ravagé par lui-même et trois de ses confrères ! Il prit alors la parole :

« Qui parle de marionnette, tu pourrais avoir ce que tu désires contre un minimum de docilité, mais, si tu l’entends ainsi, je peux aussi employer la manière forte ! C’est toi parle de passé mais, c’est toi qui semble refuser le présent actuel et le fait que je sois à présent à la tête de ce Chaos qui règne en France ! Tu oses me parler de passé, mais qui regrette le plus le passé ici même à ton humble avis ? »
Amber tiqua, le vampire marquait un point sur ce coup là. Bien sûr elle savait qu’une petite partie de docilité ne pouvait faire de mal. Elle devait impérativement arrondir les angles, ses angles à elle. Elle ne put pas s’empécher de sentir en frémissement dans son échine lorsqu’elle fit le sourire sur les lèvres du vampire. Qu’avait-il en tête ? Jouait-il la comédie.
Et voila qu’elle avait le droit au discours sur la loi des plus forts sur les plus faibles…le pays restait le même avec quelque détails changeant !!!!! Si elle avait été un chat son poil ce serait hérisé brutalement. Mais avant de s’emporter elle devait essayer de comprendre la façon de penser de son adversaire. Et étrangement elle pouvait comprendre son point de vue. En y regardant bien de plus près La France n’avait en effet pas tant changé que ça. Les frontière étaient restées les même, les enfoirés étaient toujours là juste qu’on voyait mieux les différences à présent. Amber se mordit la lèvre inférieur, ce maudit démon avait raison.

-Un, zéro.

Pas la peine d’expliquer qui avait le point, son ton sec en disait assez pour elle. Que ce maudit vampire ai trouvé moyen de répliquer la m’était …. Hors d’elle ? Non en fait elle avait l’impression d’avoir son reflet sur ce coup ci.

-Vous avez vraiment horreur de ne pas avoir le dernier mot. Et oui je suis clame quand on daigne me laisser tranquille. Vous n’avez qu’à demander à vos…hommes. Je peux être un véritable ange quand je le désire.

Ca tombait bien, elle aussi n’aimait pas ne pas avoir le dernier mot. Par contre elle n’aimait pas, mais vraiment pas du tout ce qu’elle voyait. Une laisse et un collier. Et après ça on trouve moyen de trouver excessif la comparaison avec un chien.

-J’étais pas si loin de la vérité finalement.

Au final elle avait réussi à choisir son propriétaire. Certes c’était pas la meilleure chose qui lui soit arrivé. Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’emballe avec celui qui dirigeait ce foutu pays ? ce qui était fait été fait. On y pouvait plus rien.
Ce fut avec un geste vif qu’elle s’empara du collier en l’arrachant des mains du vampire.

-Donnez-moi ça. Avec votre délicatesse, vous seriez capable de me l’abimer, en m’étranglant accessoirement. Non pas que cela m’ennuie, mais je suis plus pour les morts qui ne laissent pas de marques visibles sur le corps. Aussi je n’aurais pas besoin de votre aide.

Amber se disait qu’elle serait capable d’individualisé ce collier à sa guise…avec un peu d’imagination. En tout cas cela n’allait pas mais alors pas plaire à son propriétaire. Et bien tanpis pour lui. A cette idée un sourire se dessina de nouveau sur son visage. Décidément devait-elle rencontre un être abjecte pour se mêtre à sourire ? Qu’en était-il du véritable rire dans ce cas ?

quand à la laisse, gardez là. Je ne compte pas m’enfuir. Ce collier signifie que je suis votre propriété et que je serais loyale envers vous. Après si vous préférer garder la laisse…dites-vous que ça vous épargnera les frais d’un fouet. Que je ne doute pas que vous possédiez.

Si elle avait eu à craindre du vampire cela aurait déjà été le cas depuis longtemps…

[color=red]-Ha au fait vous auriez monté dans mon estime, mais vous êtes très vite retombé ce qui fait donc…match nul à zéro.[ /color]

…Ou peut-être pas.

Avoir le dernier mot ne veut pas dire forcément avoir raison. Par manque de bôle cette fois ça avait était le cas. Aussi préféra-t-elle garder le silence. De toute manière elle allait se faire renvoyer dans les cordes si jamais elle ouvrait la bouche. Ou alors ses parôles se perdaient dans le vent comme en ce moment. A quoi bon chercher à discuter, cet abruti ce propriétaire s’était renfermé et ne voulait plus rien entendre.

-la seule chose qui vous a empêcher de me tuer jusque là a été la peur de l’ennuis, rien d’autre. Un de ces jours cela finira malgré tout par arriver et alors vous me tuerez.

Le vampire ne broncha pas lorsqu’elle lui arracha des mains le collier, pire même il semblait s’en amuser. Mais c’était quoi le problème avec ce type ? D’ordinaire les gens s’enervait lorsqu’on les ignorait, mais lui… s’était comme si il s’accrochait.

Puis vient la menace de la laisse. Décidément ce vampire apprendra-t-il un jour ? Elle ne le connaissait qu’à peine et déjà elle était fatiguée de son entêtement. D’ailleurs cela était parfaitement visible par le roulement de ses yeux.

-J’ai dis que j’été loyale messire. Ce qui signifie que je ne m’enfouirais pas et le mentirais que très rarement, si j’estime que cela s’avère necessaire.


Un nouveau ricanement dont elle s’était déjà habitué. Comme c’était étrange cette faculté qu’avaient les êtres pour s’adapter aux situations les plus désagréable. Mais en faite le plus extraordinaire était de voir que certain réussissaient à garder cet état d’esprit sans fléchir. Et au font d’elle elle se demandait si elle était fait de ce même feu.
Visiblement le vampire n’avait pas apprécié qu’elle lui dise ce qu’elle pensait de lui, car son ton était tenté de colère. Elle lui décocha un regard qui n’était pas impératif mais neutre, où il était facile d’y lire : « Dans ce cas, arrêtez de caqueter tout seul dans votre coin. Vous me cassez les oreilles. » Encore une fois elle n’avait pas dit à haute voix ce qu’elle voulait dire pour ne pas manquer de respect à Aijiro Darkness face à ses hommes.


Hommes qui lui obéissaient comme de véritables petits chiens, un seul regard suffisait pour leur faire comprendre ce que le vampire attendait d’eux, et ils s’exécutaient. Puis les deux améthystes se dirigeaient directement sur elle qui fronça les sourcils. Cela faisait deux fois qu’il semblait avoir une idée derrière la tête sans qu’elle n’arrive à savoir de quoi il s’agissait.
Il lui proposa d’aller acheter de nouveaux vêtements, elle aurait préféré retourner chez elle pour aller récupérer ses habits mais en y réfléchissant elle ne le devait pas. Personne ne savait où elle vivait, aussi cette maison était son refuge dans le cas où elle serait libérée. Et puis elle étai trop loin de la capitale.

La vision de la bourse lui donna un coup de massue. Elle s’y était préparée, du moins essayer mais sans ne l’avoir réalisé totalement. Etre un morceau de viande n’était pas sympatique mais entendre le bruit des pièces qui la définissait en cet instant…

-Combien ? Quel est la somme d’argent qui me correspond ?

Elle se tenait toujours droite et fier mais son visage était figé et ses yeux fixés sur cette bourse qui venait de tourner définitivement la page de sa vie paisible d’autrefois.