Esclave de corps, mais libre d'esprit. ~ Sophocle [Pv Aijiro Darkness]

Chapitre premier : Esclave de corps, mais libre d'esprit. ~ Sophocle

Paris, capitale de la mode, Paris, capitale de la gastronomie, Paris, ville de l’Amour ! Paris était, depuis toujours, la ville la plus appréciée par la plus des personnes du monde. Entre réalité et rêveries, elle suscitait un fort intérêt dans l’imaginaire des gens et ouvrait tendrement ses bras au moindre visiteur. Appréciée pour bien des raisons, elle reste aujourd’hui encore une ville chargée d’histoire et de légendes en tout genre... Malencontreusement il semblerait que les choses soient entrain de se métamorphoser. Paris, toi que les gens aiment tant, te voilà capitale d’un pays qui se meurs sous le chaos qui règne en Maître. Malmenée par l’arrivée de toutes ses créatures, tu as perdu tout ce qui faisait de toi ce que tu étais ! Aujourd’hui tu n’es plus que le reflet chancelant d’un pays blafard qui subit, chaque jour un peu plus, le joug de l’esclavagisme.

Aéroport Charles De Gaulle, un avion en provenance de Manhattan vient tout juste d’atterrir. A son bord ? Divers hôtesses, le pilote plutôt satisfait de son voyage et les passagers... Pauvres, pauvres personnes qui ignorent totalement qu’à l’instant même où ils poseront le pied sur le sol français, leur avenir se verra scellé. Tous sont encore perdus dans leurs rêveries descendant de l’avion avec un enthousiasme prêt à vous exploser en plein visage. Tous quittèrent l’aéroport avec pour objectif de passer d’agréables vacances dans cette capitale et d’y faire le plein de souvenirs. Encore souriants, impatients du séjour qu’ils pensent pouvoir passer ; ils ignorent à qu’à cet instant précis leur vie va totalement basculer... Installée sur son siège, encore endormie et la tête posée sur l’hublot, Aleera est comme tous les autres : Ignorante de l’avenir qui l’attend.

Ce fût une hôtesse qui prit le temps de la réveiller et de lui dire qu’elle était arrivée à destination. La jeune femme quitta son siège s’excusant platement sans trop savoir pourquoi, après tout ça ne devait pas être la première fois qu’un passager ne se réveilla pas après l’atterrissage et puis il n’y avait pas mort d’homme non plus. Une fois dans l’aéroport, elle marcha tête baissée sans faire trop attention aux personnes qui l’entourent ; il fût difficile de remarquer le changement soudain qui régnait dans la capitale. C’est en quittant les lieux qu’elle marqua un temps d’arrêt face à son propre reflet. Elle s’approche un instant de la vitre examinant son visage encore tuméfié par les coups quelques heures plus tôt ! Son œil avait dégonflé mais sa lèvre saignait toujours alors qu’un magnifique bleu ornait sa pommette gauche. Elle n’osa même pas observer ses bras sachant qu’ils devaient être marqués par endroit eux aussi... Tout comme le reste de son corps encore meurtrie par les anciennes traces de coups qu’il lui infligeait à longueur de temps.

L’humaine quitta l’aéroport en trainant les pieds et la tête baissée trouvant l’ambiance générale bien tendue. Elle qui avait vécue pendant quelques années dans la capitale, elle savait bien que même si la plus part du temps la population y était assez stressée de par leur train de vie, il restait toujours de ce petit éclat qui faisait que Paris restait une ville agréable ! Finissant par relever la tête, le regard creusé par la fatigue de la soirée précédente, elle observa d’un œil vide la rue dans laquelle elle se trouvait. C’est avec effroi que la jeune femme remarqua le changement soudain qui avait eut lieu dans la ville ! Les personnes marchaient tête baissée tremblotante lorsque la personne qui les accompagnaient poser les yeux sur elles... Cherchant à comprendre, elle essaya de capter le regard de quelqu’un et ce fût une hybride qui lui lança un regard brisé par la résignation ! Aleera s’approcha pour lui adresser la parole mais aussi tôt après l’hybride baissa la tête et sembla se renfermer sur elle-même.

Pensant divaguer encore un peu à cause de l’alcool ingurgitée et, sans doute, à cause des quelques effets retardataires de l’extasy qu’elle avait prit, Aleera crût apercevoir des êtres différents... Comme des créatures fictives, des chimères qui ne prennent vie que dans les films et l’imagination des personnes. Voilà pourquoi elle ne fit pas attention aux démons, vampires et autres créatures présentes dans la capitale et reprit sa marche tel un patin de bois.

Après un le moment à trainer dans les rues, la jeune femme bifurqua vers une ruelle qui lui était familière. Un simple raccourcie qui, par le passé, lui servait d’échappatoire quand elle quittait la maison familiale. C’était le démarquage entre le quartier chic dans lequel elle vivait et la vraie vie parisienne qu’elle aimait tant... Elle y fit quelques pas, les murs des bâtiments étaient sales, sombres et une forte odeur d’alcool, d’urine et de vomis venait jouer avec l’odorat de la demoiselle qui eut un haut le cœur. Peu de temps après, elle eut la sensation d’être comme suivie, épiée mais sans en être vraiment certaine... C’est à cet instant précis qu’elle fût plaquée sauvagement contre un mur, une petite dague posée sur sa gorge.

"Qu’est-ce tu fiches toute seule toi ? Il est où ton maître ?"

Aleera haussa un sourcil agacée de se faire malmenée sans raison par un homme qui devait sans doute être totalement ivre. Elle ne répondit pas à la question puisqu’elle n’en voyait pas l’intérêt et donna un violent coup de coude dans les côtes de l’inconnu avant de faire volte-face et de se retrouver nez-à-nez avec trois types à l’apparence peu rassurante... C’est avec un sourire machiavélique que l’un d’entre eux s’approcha d’elle, la saisissant par la gorge pour l’observer de plus près.

"Elle a l’air en bonne santé et depuis le temps qu’on la suit, elle a l’air paumé aussi ! Elle doit pas avoir de maitre et peut-être même qu'elle vient sûrement d’arriver ! On l’embarque au marché !"

L’humaine marqua un temps d’arrêt attrapant discrètement la lame qu’elle avait pour habituer de cacher dans son bustier. Il ne lui fallût que quelques secondes pour afficher un sourire charmeur en faisant les yeux doux à ses ravisseurs qui ne se demandaient si, avant de l’embraquer, ils ne nous pourraient pas jouer un peu avec. L’idée a juste eu le temps de leurs effleurer l’esprit puisque la demoiselle planta plusieurs fois son arme de défense dans les côtés de l’homme qui la tenait par la gorge. Ce dernier finit d’ailleurs par la lâcher en gémissant de douleur, tandis que les deux autres s’approchèrent d’Aleera l’assommant rapidement... ! A peine le temps de ranger sa lame qu’elle s’écroula au sol, inconsciente.

Sa tête lui faisait un peu mal, un petit tambour frappait à l’intérieur avec une rage folle, ce n’est pas une façon très agréable surtout quand on commence à émerger. La demoiselle ouvrit les yeux lentement voyant encore un peu flou, elle aperçut trois silhouettes imposantes et passa outre les paroles qu’ils prononçaient ; le bourdonnement dans ses oreilles prenait le dessus de toute façon. Après avoir plusieurs fois clignée des yeux, Aleera essaya de se relever et constata avec stupeur qu’elle n’en pouvait rien. Une des silhouettes s’approcha d’elle et la tira par les cheveux en souriant !

"T’irais nulle part avant d’avoir été acheté par quelqu’un mais comme ils m’ont dit que tu savais te défendre, je n’ai pas pris de risques et je t’ai attaché !"

La jeune Soma fronça les sourcils serrant les dents en toisant l’homme du regard. Elle n’était pas tout à fait sûre de ce qu’il ne venait de dire et même si elle avait bien compris, elle préférait sûrement rester dans le dénie... L’homme finit par rire fièrement ne lâchant pas ses cheveux, ce à quoi elle répondit en lui crachant au visage visant son œil droit. L’inconnu grogna s’essuyant son œil d’un revers de main et balança Aleera un peu plus loin.

Après un moment, une porte finit par claquer et une voix affolée d’un homme parlait de quelque chose qui semblait assez grave. Du peu qu’elle avait entendu, il semblait s’agir d’un "esclave hybride" qui s’était échappé du marché en profitant de la naïveté d’un potentiel maître et avait blessé plusieurs personnes sur le son chemin ! La rouquine marqua un temps d’arrêt butant sur les mots "esclave" ; "maître" et "marché" ! Ca tournait dans sa tête, elle essayait de comprendre mais elle avait beau tourner ça dans tous les sens ça lui semblait illogique voire même effrayant de se dire que l’esclavagisme était remis en place... Elle ne réalisa même pas qu’elle était, elle aussi, une éventuelle marchandise.

L’homme ordonna qu’on appelle d’urgence quelqu’un qui puisse être assez influent pour régler cette affaire mais Aleera n’entendit pas le nom de la personne en question. Elle observa autour d’elle, elle était dans une drôle de salle qui était vide de tout ameublement ! Juste une chaise sur laquelle se trouvait le ravisseur qu’elle avait blessé et qui était entrain de se faire soigner par quelqu’un d’autre... L’humaine ferma les yeux inspirant lentement jusqu’à ce qu’elle sente qu’on la saisissait à nouveau par la chevelure. Ouvrant brusquement les yeux, elle observa l’homme affichait un sourire assez laid et qui commença à lui expliquer la situation dans laquelle elle se trouvait maintenant.

Aleera écarquilla les yeux tremblant aux paroles de celui qui se disait être un vampire. Tout tournait dans sa tête, les paroles du vampire, les expressions abattus des personnes qu’elle avait vues et surtout... Surtout cette histoire d’esclavagisme, de soumission obligatoire des humains et des hybrides envers... des créatures de l’Enfer ? C’était une blague cette histoire ! Justement une grande blague ! Aleera allait bientôt se réveiller parce qu’en faite elle est encore endormie dans l’avion.

Vous n’imaginez même pas ce qu’elle aurait été prête à donner pour tout ça ne soit qu’un mauvais rêve. Malheureusement les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait et l’italienne comprit rapidement que les choses n’allaient pas encore tourner en sa faveur... Même loin de son tyran de beau-père, même lorsqu’elle avait le malheur de se dire que les choses allaient s’arranger, le destin prenait un malin plaisir à lui faire un coup bas et à lui rappeler qu’elle n’est pas reine de sa destinée et qu’elle ne le sera sans doute jamais.

La vie de fondateur n'est pas toujours celle que l'on croit, celle d'un homme restant les pieds sur, ou sous le bureau toute la journée, loin de la cette idée même, car oui, certains croient que la vie de fondateur est celle d'un roi où d'un pacha, mais, même si, il est vrai, nous parlons d'un prince vampire, l'homme d'apparence n'est pas du genre à rester les bras croisés, même s'il aime s'amuser avec quelques esclaves de temps en temps, il sait aussi rester sérieux dans quelques circonstances, comme, lors des réunions entre fondateurs, même s'il arrive qu'ils sont, lui et le seul fondateur restant, plus souvent à s'en mettre plein les dents que de parler des problèmes qu'ils rencontrent, ils finissent par trouver un terrain d'entente, car après tout, même s'ils sont deux fortes têtes, ils finissent par calmer le jeu, avec ou sans aide, celui que l'on nommait en enfer le Black Prince, une terreur, enfin, quand on connaissait le pouvoir de cet homme, il faut dire qu'il restait le vampire originel et son pouvoir qui peut faire devenir docile une esclave rebelle, ça a du bon non ? Même si tout pouvoir à sa contrainte et malgré la puissance de son pouvoir, l'homme ne peut manipuler la personne pendant une durée limité de vingt-quatre heures... Le nom de cet être de la nuit ? Le fondateur Aijiro Darkness dont sa journée à commencé dans son laboratoire...

Bien des heures plus tard, l'être de la nuit sorti enfin de son laboratoire, allant prendre des nouvelles de ses patients, après tout, même s'il est entouré de fonctionnaires qui vivent dans la peur, il est le chef de cet hôpital qu'il a monté lui-même, un hôpital comme on en fait souvent dans ces années quatre mille, car, oui, le vampire est un être démoniaque et donc son hôpital contient des technologies humains de cette belle époque, mais aussi de la technologie démoniaque. En sommes un hôpital multifonction où le vampire fait aussi ses expériences dans son laboratoire, le seul endroit où il trouve tout le calme qu'il veut... Enfin la dur vie de Prince et de Fondateur n'est pas toujours celle que l'on croit et il y a des jours où Aijiro se demande ce qu'il a fait pour devoir être fiancé d'office à une vampire, une princesse certes, mais, sans doute la plus chiante qu'il n'ait jamais connu de toute son existence... Beaucoup se demandent encore aujourd'hui pourquoi le vampire est venu étudier sur Terre avec son ami Kuroga, la réponse est fort simple, arriver enfin à fuir pour un temps cette vampire....

Aijiro Darkness, l'un des derniers rescapés chez les fondateurs avec Nathanaël Hujimaru, son confrère démoniaque avec qui les rapports ne sont pas toujours aussi simple que l'on croit, sans doute du fait de leur caractère trop proches... Enfin, ce n'est qu'un détail et c'est sans doute aussi ce qui fait que le vampire et le démon dirigent ce Pays d'une poigne de fer. Aijiro venait de sortir de la clinique, laissant les fonctionnaires travailler sous étroite surveillances. Après tout, il faut ce qu'il faut pour garder le système en place sans que tout s'écroule... Pourquoi partir maintenant ? Juste après avoir fait une intervention chirurgicale sur un démon qu'un rebelle sans doute, à moins que ce soit l'un de ses esclaves, a essayé de tuer, dommage sans doute pour cette personne que le démon aient été emmené à la clinique du vampire pour se faire soigner une affaire de quelques jours, un ou deux grands maximum. Disons que le vampire avait aussi quelque chose à voir sur le marché aux esclaves, endroit où il se dirigeait à présent.

En effet, il faut dire qu'il y a quelques jours de cela, il avait apprit la mort de l'un de ses employés, mais, comment, il n'en savait rien, peut-être trouvera t-il des réponses directement sur place, à moins que... Le vampire mènera sa petite enquête du côté de son bras droit et de son bras gauche pour tirer cette affaire au clair. Habillé d'un haut pantalon noir et d'un pull lui aussi noir, cachant en dessous un t-shirt tout aussi noir, oui, monsieur aime s'habiller de sombre, l'on pourrait presque croire qu'il est un monsieur tout le monde, si ce n'est un léger détail, une cape sur ses épaules, celle ci tout aussi sombre que ses habits mais, avec des broderies dorées, signe que cette cape est unique en son genre et qu'elle n'est pas issus d'une communauté du genre humain... Car oui, on rappellera que le buveur de sang est un Prince et le dernier originel de son espèce en enfer avec son ainé et sa cadette. Les trois derniers de la ligné des vampires originels...

Le vampire arriva à sa destination, le marché aux esclaves situé sur Paris, lieu où d'ailleurs il réside, Aijiro rentra dans le bâtiment qui à l'odeur sentait déjà le sang, une forte odeur de sang se dégageait même aux narines du suceur de sang, alors que les démons qui l'avaient vu rentrer paniquait déjà, car, pour qu'Aijiro Darkness se déplace officiellement au marché aux esclaves, c'est qu'il y avait un problème, tous redoutaient d'ailleurs qu'il soit venu pour cette affaire de démon mort sans qu'il n'y ait eut de réelle explication... Ou alors, serait-ce parce qu'il avait reçu un appel ? Car oui, au cours de sa journée alors que notre cher suceur de sang était dans son laboratoire, il avait reçu un appel venant du marché lui demandant de venir sur les lieux, bien sur Aijiro avait dit qu'il passerait plus tard car il n'avait pas le temps et rien ne disait que c'était d'une urgence capitale... Le vampire regardait les démons qui essayaient de rester le plus calme possible et éviter de céder à la panique, alors que l'un d'eux approcha du fondateur et médecin de cette France plongée dans le Chaos et le désarroi... Et le démon prit bien sur la parole :

Démon : « Bien le bonsoir messire Darkness, que puis-je pour vous ? »

Le vampire soupira, mais c'est qu'il est chiant lui aussi avec son protocole, mais zut, qui a dit qu'il était venu en visite officielle ?Bref, Aijiro regarda son employé démoniaque, se retenant de lui mettre son poing dans la figure.... Aijiro serra les poings pour se retenir de partir dans des excès de colères... Il fini néanmoins par répondre à son interlocuteur avec une voix froide que tous lui connaissent :

« Une affaire sans importance, quoique, j'ai reçu plus tôt dans la journée un appel venant d'ici, puis-je savoir ce qui se passe ? Quand au reste j'irais directement voir ce qui se passe dans mon bureau, mais, puisque vous êtes la, dites moi qu'elles sont les nouvelles ? Les nouveaux arrivages par exemple ? »

Bah oui, tant qu'à faire, le vampire allait bien s'acheter une esclave... Aijiro regarda le démon qui avait légèrement pâlit à la voix du buveur de sang démoniaque... L'employé se reprit bien vite, car oui, un démon qui à peur est un démon renvoyé et celui face à Aijiro le savait mieux que quiconque, ayant plusieurs fois faillit se faire virer pour cette raison... Il adressa alors la parole au vampire pour répondre à la question du suceur de sang.

Démon : « Nous avons reçu, il n'y a pas longtemps, un arrivage d'hybride et d'humain prit à volé, ils sont en cours de dressage pour la plupart ou encore dans des cages sous haute surveillance... Toute sauf une qui nous a malencontreusement échappée... » Il se tut un instant avant de reprendre : « Et nous avons attrapé une humaine qui semblait désorienté, mais, elle semble pas très coopérative, elle a été conduite ici il y a quelques heures, nous avons même du l'assommer pour la conduire ici... »

L'art et la manière de dire qu'elle n'avait pas encore été touché, ni même dressé, ce qui amusait déjà le vampire qui regarda l'homme, d'un simple regard le démon comprit que le vampire voulait voir cette esclave et l'être démoniaque conduisait donc le monarque jusqu'au lieu de détention de la captive esclave, qui sait, peut-être en fera t-il son esclave, une de plus dans la collection du vampire médecin. Les deux êtres venus des enfers arrivèrent devant une porte que le démon s'empressa d'ouvrir et laissa entrer le vampire en premier, sur le chemin le vampire avait bien sur donné ses directives et ordonné que l'on retrouve l'hybride et que l'on la lui ramène, dans un refus d'obtempérer, elle serait alors abattue... Ce qu'il vit en premier ce fut la mine effaré du démon qui semblait soigner le vampire qui semblait avoir été « blessé », par qui d'ailleurs, ça paraissait invraisemblable d'ailleurs, la porte se referma alors que le démon qui avait accompagné Aijiro était reparti aussi vite, laissant les deux vampires, le démon et... Une humaine, tiens serait-ce celle dont il lui aurait parlé ? Un sourire très peu rassurant se dessina sur le visage du vampire. Aijiro regarda en direction des deux êtres démoniaques qui finirent par enfin prendre la parole en coeur :

Le démon et le vampire : « Bon...bonsoir messire Dark... Darkness... Que...que pouvons-nous pour vous ? »

De la peur ? Serait-ce vraiment de la peur ? Possible, après tout, il s'agit du fondateur Aijiro Darkness qui se trouve devant ces personnes, la terreur de cette France Chaotique, le vampire laissa un soupire d'exaspération, pourquoi fallait-il toujours qu'il l'appelle par son nom ? Bref peu importe, Aijiro savait ce qu'il voulait et son regard se posant sur l'humaine qui semblait avoir des séquelles d'un passé qui devait même presque se résumer à un fardeau, car, oui, on rappellera aussi que le vampire est un médecin et ce genre de blessure... Ce n'est certainement pas une chute dans les escaliers. Aijiro s'approcha de l'humaine d'un pas décidé, aurait-il la ferme intention d'en faire sa propriété ? Sans regarder les deux hommes, son regard améthyste se fixait sur la chair de l'humaine dont l'odeur de son sang, et même s'il ne la mordra pas maintenant, titillait ses narires sensibles de vampire... C'est donc sans un regard qu'il répondit aux deux guignols :

« Cette jeune demoiselle ! »

Le message est clair non ? Il garda son regard sur l'humaine attachée, pour le moment ne cherchant pas à la libérer de ses liens et peut-être même qu'elle les gardera jusqu'à leur arrivés dans le palais présidentiel et QG des fondateurs où l'homme buveur de sang possède son lieu de résidence.... Quelques questions venaient à l'esprit de l'être de la nuit, car oui, il se demandait bien comment elle s'appelait ou encore son âge... Ou même encore ce qui lui était arrivée pour qu'elle ait toute ces blessures... L'homme prit alors la parole, des questions qui devront trouver réponse si elle voulait les soins que l'on procure à cette époque et de la main d'Aijiro Darkness, ce n'est pas rien non plus, jour de bonté du vampire ? Qui sait ?

« Dis moi, l'humaine, quel est ton nom ? Ton âge ? Et dis moi ce qui à bien pu t'arriver pour que tu ais de telle blessures, et ne me fait pas croire à une chute dans les escaliers je ne te croirais pas ! »

Le ton était donné et l'interrogatoire commencé, Aijiro voulait cette jeune femme et l'aurait, il avait les moyens de se payer toutes les esclaves qu'il voulait et ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait s'arrêter, se demandait ce que serait d'ailleurs prête à faire l'esclave face à lui pour gagner un minimum de liberté et quitter cet endroit que bon nombre d'esclaves quitteraient, même si c'est pour tomber sur la pire des créatures... Mais chaque chose en son temps, tout arrive à point à qui sait attendre, c'est exactement ce qui pourrait résumer cette situation, le vampire poserait ses questions au compte goutte dans l'espoir d'obtenir des réponses de l'humaine, dans le pire des cas, il la sortira d'ici par la force et qui sait ce qui pourrait arriver à cette malheureuse qui à croisé le chemin du vampire originel ? Seul sans doute le vampire répondra plus tard à cette question...

Depuis bien longtemps maintenant, les humains grandissent en étant bercés par des légendes de toutes sortes. Elles ont été présentes plus souvent qu’on ne le pense, la plus part du temps elles ont fait partie de l’enfance et grandissent encore dans l’inconscient collectif. Par le passé, elles venaient adoucir le sommeil agité d’un enfant comme elles pouvaient aussi bien nourrir avec vivacité cette terreur qu’il avait vis-à-vis du monstre présent sous son lit. Puis en grandissant, ils finissent par se rendre compte que la créature sous le lit n’est que pure fiction ; que l’ombre menaçante sur le mur quand il faisait nuit n’était rien d’autre que celle d’un vieil arbre centenaire. Avec le temps, les légendes finissent par mourir pour mieux ressusciter dans l’imagination débordante d’autres enfants. Mais bien qu’une fois adulte, un humain continue de sourire en repensant à toutes ces histoires ; les légendes sont pourtant bien présentes dans l’esprit collectif et continuent encore d’émerveiller bien du monde.

Par de là le monde, ce folklore chimérique reste le meilleur exutoire de l’Homme et continue de nourrir la créativité abondante des êtres humains. Tous continuent de mener une vie sereine et plate, souvent vide de sens, s’amusant avec ces histoires enfantines ignorant qu’une légende ne prends jamais vie sans qu’il y ait une part de vérité quel que part. Or en France, la réalité à dépassé la fiction ! Les légendes ont prouvé qu’elles n’étaient pas que de simples histoires comptées pour faire peur. Ainsi chaque individu du pays a constaté avec frayeur que les vampires, les démons, les Croque-mitaines, et toutes les autres créatures qui ont hantés les cauchemars de leur enfance n’étaient pas que de simples illusions. Tous existaient, tous semblaient bien plus atroces que ce que les légendes et l’imagination auraient pu laisser supposer. Le pays des Droits de l’Homme s’est vu envahir par des êtres machiavéliques et les enfants ont maintenant bien des raisons de pleurer quand ils vont se coucher le soir... Le monstre sous le lit n’est plus une légende, l’ombre du mur n’était peut-être pas celui du vieux chêne, les craquements du plancher ne sont pas forcément du à l’humidité. Les songes qui venaient bercer l’esprit des humains n’ont jamais été aussi réel et effrayant que depuis l’invasion et la prise de pouvoir des démons. Au jour d’aujourd’hui, la France reste le seul pays conscient que les légendes finissent toujours par vous rattraper un jour.

Aleera aussi a grandi avec toutes ces histoires qu’elle pensait totalement dépassé voire même ridicule. Lorsqu’elle fût mise dans cet avion à destination de Paris, la jeune femme espérait pouvoir redémarrer du bon pied. Le simple fait de penser qu’elle allait enfin se trouver éloigner de la névrose et des coups de son beau-père l’avait soulagé d’un point terriblement lourd ! Jamais elle n’aurait pensé quitter un enfer pour en trouver un nouveau bien plus terrible que le précédent... Les paroles, qu’avaient prononcé cette créature, cette chimère, cette illusion, ce vampire, venaient de sonner l’humaine. Elle restait figée sur place, stupéfaite mais encore assez méfiante, tout ceci devait être une blague. C’était bien trop grotesque pour être réel de toute façon, et puis c’est mieux plus réconfortant de penser que c’était une blague... Se dire le contraire, ça revenait à devoir accepter qu’elle ne fût rien d’autre qu’un vulgaire morceau de viande jeté en pâture à quiconque voudrait bien d’elle !

Pour la rouquine, il était bien difficile d’assimiler l’idée même qu’elle serait d’ici quelque temps l’esclave de quelqu’un, quelque chose, enfin qu’importe ! L’idée de se retrouver commercialisée comme on commercialise un vulgaire objet l’exaspérait au plus haut point. Le plus étrange c’est qu’elle faisait un blocage sur le fait d’être mise en ventre et réduit à un statut de presque rien, et que le reste lui semblait tout à fait dérisoire. A croire qu’on aurait pu lui avouer un nombre de choses incalculables ou improbables que ça n’aurait pas changé sa vie pour autant. Dans son esprit, les mots semblaient danser une folle farandole en faisant le plus bruit possible résonnant dans le moindre recoin de ses pensées, s’accrochant avec ardeur comme une tique s’accroche à un arbre en attendant sa prochaine proie.

Toujours installée dans le fond de la salle, poignets liés dans le dos et chevilles liées aussi, l’humaine bascula sa tête en arrière venant heurter doucement le mur. Elle ferma les yeux inspirant lentement, faisant abstraction totales des sarcasmes que vociféraient le démon et le vampire ! La sensation étrange d’être tombée dans une spirale infernale commençait peu à peu à prendre vie dans son imagination. Commençant à intérioriser la moindre petite appréhension qui lui traversait l’esprit, la jeune italienne essayait de faire le vide dans son esprit. Le temps semblait s’écouler lentement filant grains de sable par grains de sable... Le moindre bruit laissait tomber un lourd écho dans la pièce vide. La pendule, accrochée au haut d’un mur, laissait sa trotteuse continuer sa course folle dans le bruit crispant de son monotone tic-tac. C’était à se demander si rien, ni personne ne voulait troubler cette ambiance ô combien chargée et singulière.

La rouquine basculait doucement sa tête de gauche à droite en suivant le rythme donné par la trotteuse et commençait peu à peu à sombrer dans les bras de Morphée. Après un moment, un grincement se suffit entendre, s’en suivies des bruits de pas, la sensation étrange que la pression venait de monter de bien plus qu’un cran, une odeur âcre émanant du démon et du vampire qui s’échangeaient des coups d’œil semblant peu rassuré et puis soudainement le son chancelant de leurs voix qui s’adressaient à l’unisson à quelqu’un, un certain Darkness, sans doute un haut placé vu la manière dont ils se sont adressé à lui. Si la situation avait été toute autre, ça en aurait presque été risible mais à cet instant précis, il n’en était rien du tout. Les bruits de pas retirèrent leur parcours mais il y avait quelque d’autre aussi. Un truc insistant qui dérangeait l’humaine alors qu’elle avait toujours les yeux fermés... Elle avait comme l’impression qu’on la fixait, qu’on la scrutait avec attention.

Aleera se décida à ouvrir un œil après avoir entendu une voix qui semblait éminemment plus assuré que celles des deux autres créatures toujours aussi peu apaisés. Une silhouette encore embuée par les brouillards du sommeil s’était formée devant la vue de la jeune femme qui redressa doucement sa tête et ouvrit ses deux yeux pour observe l’être qui se tenait devant elle. Elle se mit l’observer un instant en essayant d’émerger comme il faut... Certes il avait une certaine prestance, imposait bien plus le respect que les deux autres gorilles mais alors la cape, c’était le détail qui donnait à l’humaine une grande envie de rire. Pourquoi ? Allez savoir ! Avec tout ce qui se passait depuis qu’elle avait accepté d’aller danser dans cette fichue soirée, rien ce n’était vraiment passé comme prévu alors un rien aurait pu la faire rire... Les nerfs peut-être ?!

Balayant la pièce d’un regard, la jeune femme fût forcée de constater que hormis la personne postée dans son champ de vision il n’y avait personne d’autre de nouveau... Alors c’était à lui que le démon et le vampire s’étaient adressés quelques instants plus tôt ? C’était amusant de voir comme ils essayaient de se faire discrets d’un seul coup. L’italienne reposa son attention vers cet inconnu et haussa un sourcil en l’écoutant parler. C’était quoi cette curiosité mal placée d’un seul coup ? De quoi se mêle-t-il celui-là ? Qu’est-ce qu’il espérait ? Qu’elle se mettrait à lui raconter sa vie, à pleurer à chaudes larmes en le suppliant de lui venir en aide ? Si c’était le cas, il fallait pas trop rêver non plus. Et puis cette façon de parler, ça avait le don de crisper la jeune femme plus que n’importe quoi d’autres.

Elle resta silencieuse essayant de se débarrasser de ses liens en tordant ses poignets dans tous les sens. Ca commençait à être gênant de ne pas être libre de ses mouvements, bon certes ça lui permettrait d’essayer de fuir le plus loin possible et puis ça la débarrasserait du fortement des cordes contre sa peau avant tout. Après un moment, elle finit par soupirer et toisa du regard son futur interlocuteur. Elle inspira doucement et entre-ouvrit les lèvres, se décidant à répondre !

"Alors déjà quand on est poli, on dit bonjour et on se présente ! On n’interpelle pas les personnes de la sorte, c’est rudement impoli ! On ne t’a jamais appris les bonnes manières quant tu étais enfant ? Non mais vraiment c’est quoi ces façons !"

L’humaine marqua une pause, un sourire discret sur les lèvres. Non elle n’avait pas oublié les paroles dites par l’un des deux gorilles quelques minutes plus tôt et même si cette situation était dès plus effrayante, il n’était pas question qu’elle se laisse faire, pas question qu’elle se marchait sur les pieds une nouvelle fois. Vampires, démons ou peu importe ce qu’ils étaient, elle ne comptait pas se comporter comme une enfant effrayée devant eux.

"M’enfin... On m’appelle Aleera. Ce n’est peut-être pas terrible mais c’est mon prénom et il me plait ! Quant à mon âge... j’ai dans les vingt-deux ans mais c’est bien indiscret comme question !"

Se rappelant la dernière question, elle marqua une pause et grimaça légèrement. S’il y avait une chose sur laquelle, elle ne voulait surtout pas s’attarder c’était la raison de ses coups ! Parler de ses traces de brutalités revenait à parler de son passé et parler de son passé revenait à parler de son beau-père et tout le reste aussi. Elle avait mis bien trop de temps à enfouir tout ça quelques parts dans les méandres de son esprit pour aller tout déterrer maintenant et s’obliger à se souvenir ! Plutôt bonne menteuse, elle montra le démon et le vampire en bougeant la tête dans leurs directions et souffla.

"Déjà les deux gorilles là-bas, ils n’avaient cas être plus gentil avec moi. J’ai rien demandé à personne et ils m’sautent dessus en crachant des questions idiotes en plein visage. Ensuite, ça ne te regarde pas ! Mon passé ne te regarde et ne regarde, de toute façon, personne... Disons juste que j’avais une fâcheuse tendance à me retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Et puis d’abord pourquoi est-ce que je réponds moi ? C’est quoi toutes ces questions ? T’es de la police ? T’es qui ?"

Aleera se tût fermant ses yeux noirs, laissant un étrange silence prendre possession des lieux... Attendant poliment une réponse, une réaction, un quelque chose de la part de son interlocuteur. Après quelques minutes, elle ouvrit les yeux essayant à nouveau de se débarrasser des cordes sur ses poignets.

Il y a des légendes enfantines qui ont toujours fait rire les êtres des enfers, ce que sans doute, beaucoup amusait était pourtant une bien triste réalité, quand l'on entend parfois, lors d'une visite sur Terre, des parents qui font à leurs enfants, « ne fait pas de bêtises sinon tu seras envoyé en enfer ! » Ca avait eut le don de faire rire le vampire originel, accompagné à cette époque la de son ami Kuroga, les deux êtres des enfers s'amusait beaucoup à entendre ce genre de parole, si seulement ils savaient à quel point les étaient pire que ce qu'ils imaginaient... A quel point les enfers donneraient même pas envie d'y aller, enfin pour eux, qui sont nés là bas, c'est bien différent, après tout, ils sont fait pour torturer les âmes damnées ! Car oui, en enfer, l'on prend souvent un malin plaisir à torturer les âmes damnées, le vampire originel fait parti de ceux la... De ceux qui ont torturés des âmes, mais pas que, car oui, le buveur de sang à aussi fait quelques beaux massacres en enfers, il ne faut jamais provoquer la colère d'Aijiro sous peine de le regretter amèrement... Beaucoup l'on apprit à leur dépend et en général, un regard, un ordre, et vous pouvez mourir si c'est son ordre...

En France, la réalité est bien autre, car oui, la France est devenu le reflet de ce qu'est l'enfer, où les sept pêchés capitaux règnent en maître, bien que même de part le monde, ces sept même pêchés capitaux règnent aussi en maître... Car oui, même dans ce monde que l'on pourrait appeler monde humain, les vices existent sans doute autant qu'en enfer, ce qui en est presque déroutant, mais, c'était pas pour déranger les démons et les autres êtres démoniaques qui sont venu sur Terre et précisément en France, Pays dirigé d'une poigne de fer par le vampire originel et son confrère le démon de sang noble... Les deux derniers survivant chez les fondateurs, bien que chacun avaient des hommes de main sur qui compter, le vampire avait un bras droit sur qui compter, disons plutôt qu'il accordait sa confiance au sorcier pour la simple raison que la puissance que dégageait l'homme était celle de Kuroga Ketsuki, oui oui, c'était bien la puissance de l'ami du vampire, et donc si son ami avait fait ce pacte avec l'homme qui est a présent son bras droit, Aijiro l'avait donc engagé, sans doute en mémoire de son ami mort...

La France d'aujourd'hui, en 4050, n'est plus que l'ombre d'elle même, elle n'est rien aujourd'hui que Chaos et désolation, désastre, à l'image même des enfers auquel appartiennent les démons et les êtres démoniaques qui sont arrivés sur Terre... Aijiro Darkness fait parti de ceux qui sont venu conquérir la France et en faire ce qu'elle est aujourd'hui, un Pays ou les faibles deviennent des esclaves et les plus fort deviendront leurs maîtres, les dresseront pour en faire des êtres dociles... Qui leur obéissent au doigt et a l'oeil... Le vampire originel fait par aussi de cette catégorie à dresser les plus récalcitrant, il n'était pas appelé le Black Prince pour rien... Il était redouté en enfer... Aijiro était le plus jeune des deux garçons de la dernière famille d'originel, mais, celui qui attirait le plus les regards, son frère à côté avait beau avoir un puissant pouvoir, il n'en restait pas moins relégué au second plan, Aijiro en était presque exaspéré, sans doute parce que le pire était que cette vampire noble de sang pur qui est à présent sa fiancée, aurait du être promise à son ainé, au final, c'était encore une fois lui qui devait subir ce supplice, rien que pour cette fois, le vampire originel aurait préféré que se soit Nightmare qui subisse ce supplice... Mais non, c'était encore une fois pour sa pomme... Aijiro se demandait par moment ce qu'il avait pu faire pour subir un tel supplice... Une chance sans doute pour lui que le mariage qui aurait du avoir lieu ait finalement été annulé... Pour le vampire il n'était même pas question qu'il se mari et encore aujourd'hui, il refuse de se marier avec la vampire qui se trouve encore aujourd'hui être sa fiancée par la force des choses...

Mais attardons plutôt à ce qui se passe entre ces murs, car oui, Aijiro se trouve dans le marchés aux esclaves, faisant face à une humaine rousse, une esclave fraichement attrapée, dans une pièce que l'on pourrait presque considérer comme celle d'une salle d'interrogatoire dans les commissariats de police, il est vrai que ça y ressemblait énormément non ? Le vampire originel avait fait installer quelques unes de ces pièces pour les démons qui aimeraient parler, ou faire d'autres qualifiée de très peu catholique avec leurs futures acquisitions, après tout, un maître peu tester sa marchandise, mais en général, il est interdit de toucher à la marchandise quand on ne veut pas la prendre, bref, de toute façon, Aijiro s'en fou, s'il s'écouterait il violerait tout le marché avant de partir comme il est venu, mais, en tant que fondateur ça passerait vraiment pas, il faut bien l'avouer non ? Aijiro savait quand même faire preuve d'un minimum de tenu quand il n'était pas dans sa résidence au palais présidentiel ou dans sa résidence secondaire, le château de Versailles, oui je vous l'accorde y en a qui se font pas chier, mais, en même temps, le vampire trouvait ce château merveilleux, pourquoi le gâcher ? Il en avait donc fait sa résidence secondaire où il laissait quelques unes de ses esclaves là bas pour entretenir les lieux sous la surveillance de quelques uns de ses hommes de mains...

Le vampire originel lâcha un soupire à la remarque de la jeune esclave face à lui, certes, il est vrai qu'il avait oublié les marques de politesses, mais, en même temps, un maître n'est jamais réellement poli avec un esclave non ? Même si le prince vampire avait été élevé à être poli avec son prochain, il y a des jours comme ça, en général quand il est énervé, où il manque à certains devoir de politesses... Aijiro regarda la jeune femme, l'idée même d'utiliser son pouvoir sur elle pour obtenir certains informations lui était tentante, mais, pas pour tout de suite, il allait d'abord essayer par la douceur, si ça ne marche pas, il emploiera alors la force et donc son pouvoir pour soutirer ses informations... Le buveur de sang regarda l'humaine avant d'ouvrir la bouche pour lui répondre :

« Bonsoir et non bonjour pour commencer, ensuite je te prierais d'employer un autre ton petite sotte ! »

A les esclaves de nos jours ce n'est plus ce que c'était avant, en trois ans, les temps ont bien changé et beaucoup d'esclaves au caractère de rebelles avaient fait leurs apparitions... Comme la dénommée Aleera face à lui... Après tout, c'est bien ce qu'elle avait dit s'appeler, un nom qui plaisait déjà à notre buveur de sang qui affichait déjà un sourire très peu rassurant, il comptait l'emmener avec lui, mais avant, il voulait faire quelques vérifications d'usage comme on dit et aussi faire un peu connaissance avec cette jeune femme qui deviendra son esclave... Le jeune homme d'apparence avait bien vu la jeune femme grimacer à sa dernière question, pourquoi ? Hum, il verrait ça plus tard, le vampire originel écoutait la réponse de la jeune femme, avant de regarder le démon et le vampire, bizarre me direz-vous, pourquoi ils prendraient plaisir à passer à tabac une esclaves alors qu'ils savent très bien ce qu'il en coûte de toucher et amocher la marchandise... Le vampire regarda les deux êtres démoniaques qui secouèrent en cœur la tête pour dire que ce n'était pas vrai, qu'elle mentait, le vampire haussa les épaules, il tirera cette affaire au clair plus tard, il n'avait pas envie de s'attarder à ce genre de détail pour aujourd'hui, son objectif était de ramener Aleera avec lui, pas de casser des têtes...

La jeune femme lui avait posé des questions, c'était maintenant à lui de répondre aux interrogations de la jeune femme... Aijiro reporta son attention sur Aleera, était-elle vraiment sure de vouloir savoir à qui elle avait à faire ? Car après tout, Aijiro n'est nul autre que le fondateur de cette France Chaotique non? Le vampire fronça légèrement les sourcils alors que son sourire se faisait de moins en moins rassurant, elle voulait des réponses elle les aurait, mais, ce qui était presque sur c'est que ça ne plairait certainement pas et ne ferait pas plaisir a entendre, le vampire en était presque certain... Il ouvrit donc la bouche pour répondre à l'esclave attachée qui lui faisait face :

« Sache une chose Aleera, rien ne m'échappe, je finis toujours par savoir tout ce qui concerne mes esclaves ou ceux qui m'entoure ! Sinon pour répondre à tes interrogations, ma chère Aleera, je suppose que tu as déjà remarqué ce beau Chaos qui règne en France non ? J'en suis dirons-nous l'origine, je suis l'un des dirigeants de ce beau Chaos qui règne ici même en France, Aijiro Darkness, vampire originel et aussi médecin réputé ! »

Le vampire tourna le dos à la jeune femme par la suite, regardant les deux êtres démoniaques qui étaient dans le coin de la pièce cherchant à ne pas se faire remarquer par le vampire originel qui même s'il avait des doutes sur les paroles de la jeune femme, n'allait rien leur faire, le jeune homme d'apparence s'approcha donc des deux êtres démoniaques et s'arrêta a quelques millimètres d'eux, s'adressant au démon :

« Va me chercher un collier et une laisse, sur le champs, je n'ai vraiment pas que ça à faire ! »

Le démon hocha la tête et détala comme un lapin pour chercher ce que lui avait demandé le vampire originel, il valait mieux lui obéir au doigt et à l'oeil si l'on ne voulait pas subir le colère de cet être démoniaque qui peut se montrer sans scrupule... Quand il veut quelque chose, en général, il l'obtiens... Même si parfois c'est par la force qu'il l'obtient... Aijiro regarda le vampire en fronçant les sourcils osant espérer pour lui que l'humaine ait mentit, sinon ça irait mal, puis se tourna de nouveau vers l'esclave laissant entrevoir ses crocs de vampire alors qu'il revint vers elle un sourire tout ce qu'il y a de pas rassurant du tout, le bruit de ses chaussures claquant sur le sol à chaque de ses pas, Aijiro finir par ouvrir de nouveau la bouche s'adressant à l'humaine :

« Ne cherche pas à t'enfuir, les hommes qui travaillent ici auraient vite fait de te rattraper et te jeter en cage, ce qui serait fort dommage non ? » Il fit une légère pose avant de reprendre : « Dit moi Aleera ? Que serais-tu prête à faire pour sortir d'ici ? Pour être libérée de ces cordages ? »

Qu'elle réponde ou non importait peu au vampire qui de toute façon semblait déjà avoir fait son choix, car oui, il comptait faire sienne cette rouquine face à lui, bien qu'il aimerait savoir ce que sa futur esclave savait faire en quelques sorte, pour le vampire ça ne changerait rien car il finirait de toute façon par le découvrir, après tout Aijiro a un pouvoir qui en effraye plus d'un à commencer par les deux démons, d'ailleurs c'est pour cela qu'ils n'avaient pas osé dire ouvertement qu'Aleera avait mentit, qu'ils n'avaient rien fait, car, Aijiro aurait sans doute déjà utilisé le pouvoir qu'il possède, mais, l'utiliser ici et maintenant reviendrait à ne plus pouvoir s'en servir, et ça serait dommage de rester vingt-quatre heures sans pouvoir avec une esclave comme Aleera non ? Attendre toute une journée avant de pouvoir réutiliser son pouvoir... Aijiro s'en mordrait les doigts, le démon qui avait été envoyé chercher la laisse et le collier revint alors et donna au vampire ce qu'il lui avait demandé :

Le démon : « Ce que vous m'avez demandé messire Darkness... »

Le vampire prit les deux objets et les montra à la jeune femme, oui, l'humaine allait devoir les garder, surtout si elle ne voulait pas avoir à faire à la colère du vampire originel, Aijiro allait faire de cette esclave sa propriété qu'elle le veuille ou non d'ailleurs... Aijiro regarda le démon du coin de l'oeil avant d'ouvrir la bouche pour prendre la parole :

« Merci bien mon brave ! »

Le silence était revenu dans la pièce, Aijiro observa la jeune femme en silence, se demandant ce qui s'était réellement passé pour que l'humaine ait toutes ces blessures, il le saura un jour où l'autre une question de temps avant qu'elle ne lui réponde, et ceux de grès, ou de force, il trouve toujours le moyen d'obtenir ce qu'il veut, Aijiro n'est pas le dernier originel de son espèce avec son frère et sa sœur pour rien, il sait montrer qui il est, mais reste dans doute le plus calme des deux autres Darkness, mais ça, c'est une autre histoire comme on dit... Aijiro attendait à présent une réaction, une réponse ou sans doute d'autre question de la par de la jeune esclave qui était toujours devant lui...

» Aijiro Darkness the Black Prince
» Regard échangé [ pv : Aijiro ]